Histoire:

"Spyglass Entertainment avait lu mon script original de The Mothman Prophecies (La Prophétie des Ombres). Ils l'avaient aimé étaient à ce moment en train d'adapter un script de long-métrage de Michael Petroni en une série dramatique d'une heure. C'était à prpos d'un jeune homme sur le point de devenir Prêtre qui est une bonne personne, mais ne crois pas en la 'magie' de la religion. C'était un drama dans la ligne de Local Hero ou The Shipping News. Touchstone et Spyglass m'ont dit: “Nous voulons un X-Files spirituel. Nous voulons que chaque semaine, ce type enquête sur un nouveau ‘miracle’.”
Je leur ai dit que ce que je voyais, c'était une série à propos d'un homme qui a grandit comme un Catholique, et à qui on a appris que si jamais on faisait l'expérience de quelque chose de paranormal, ce serait quelque chose de bon ou bien quelque chose de mauvais. Ce serait soit la face brillante de la Vierge Marie, ou bien la grimace vile du Démon. Mais pourtant, lorsqu'il fait finalement l'expérience d'un fait paranormal, il n'est pas possible de classer cette manifestation. C'est très gris, et c'est ce qui m'intéressait.
J'ai aussi proposé de faire une histoire où, contrairement à X-Files où un personnage est un croyant et l'autre un sceptique, nos deux ou trois personnages principaux, à un degré ou un autre, tiendrait la paranormal pour acquis. La question est de savoir ce qu'on en fait. Et c'est ainsi que j'ai eu le boulot.
" ~ Richard Hatem,
créateur de Miracles

Paul Callan a grandit dans un orphelinat Catholique, élevé par un prêtre, le Père Calero, surnommé Poppi. Aujourd'hui, il travaille pour l'Eglise Catholique, diocèse de Boston. Sa mission y est d'authentifier les miracles supposés. Mais, à chaque fois depuis trop longtemps, une rapide enquête lui suffit à apporter une explication scientifique et rationnelle, voire à mettre à jour des manipulations. Depuis tellement longtemps que la Foi de Paul est aujourd'hui chancelante, et que la possibilité que nous soyons réellement seuls ici-bas l'habite désormais. Après avoir fait part de ses doutes à Poppi, qui ne parvient pas à le rassurer, il l'informe de sa décision de prendre un congé sabatique.
Trois mois plus tard, un coup de téléphone le pousse à s'intéresser au cas de Tommy Ferguson, un jeune garçon dont il se dit qu'il serait capable de soigner les autres - au détriment de sa propre santé, car lui même est atteint d'un mal incurable. Rapidement, cette affaire s'avère dissemblable de toutes celles qui l'ont précédées, tandis que naît en Paul la conviction que tout cela est bien vrai.
Mais lorsqu'il transmet son rapport à son supérieur, celui-ci refuse de considérer l'officialisation du caractère miraculeux de ce cas. Profondément déstabilisé, Paul présente sa démission. Presque immédiatement, il est contacté par un certain Alva Keel, ancien professeur à Harvard et représentant Sodalitas Quaerito, un Groupe qui mène ses propres investigations sur le paranormal et qui éclaire la dernière affaire de Paul sous un jour nouveau, et plus trouble. Maintenant associé à Keel et a Evelyn Santos, ex-policière qui possède une balle dans son cerveau -- elle a survécu par... miracle -- Paul va découvrir un monde insoupçonné...

 

Equipe:

Les liens des titres des Films ou séries portent vers leurs fiches sur Internet Movie Database, qui m'a par ailleurs bien aidé à l'élaboration de cette partie.

Richard Hatem
Créateur/co-producteur exécutif
Richard Bert Hatem est un scénariste de 37 ans au CV proffessionel encore limité, même s'il écrit depuis son adolescence. Il a en effet voulu être scénariste depuis quasiment toujours, et a écrit son premier script à l'age de 16 ans. C'était un spec pout un épisode de The A Team (L'Agence tout Risque), série qu'il appréciait avec d'autres de Stephen J. Cannel (en même temps, il n'avait que 16 ans). Il envoya ce script à tout ce que Los Angeles comptait d'agents artistiques, et se voyait déjà employé des productions Cannel.
Ca ne s'est pas exactement passé comme ça. Mais ce n'est pas ce qui a empêché Richard Hatem de perservérer. Il continua ainsi d'écrire des specs pendant le reste de ses années lycée, et pendant ses études universitaires à l'USC Film School. C'est d'ailleurs là qu'il rencontra Matt Reeves, réalisateur du Pilote de Miracles.
Son premier travail proffessionel
fut Under Siege 2: Dark Territory (Piège à Grande Vitesse - 1995), co-écrit avec Matt Reeves. Leur projet original fut ré-écrit (par eux-même, apparemment) pour devenir une séquelle d'Under Siege, au générique duquel figurait déjà Steven Seagal.
Son crédit suivant est celui du scénario de The Mothman Prophecies (La Prophétie des Ombres - 2002), thriller paranormal (le paranormal a toujours fasciné Hatem) à l'accueil critique pour le moins mitigé.
Puis Spyglass, qui avait produit Mothman Prophecies, lui proposa de travailler sur un de leur projet: faire d'un script de Michael Petroni la base d'une série dramatique. La vision d'Hatem les convaincu, et il rédigea le Pilote de ce qui était devennu
Miracles. Toutefois, il ne souhaitait pas en devenir le showrunner, c'est à dire dire le producteur en chef qui dirige la série au quotidien. C'est David Greenwalt qui fut choisit pour ce poste, tandis qu'hatem restait tout de même co-producteur éxécutif et scénariste, et très impliqué dans la mythologie.

David Greenwalt
Showrunner/producteur executif
David Greenwalt, né en 1949, est un producteur bien établi dans le milieu de la télévision Hollywoodienne. Son premier fait d'arme majeur fut la création du chef d'oeuvre Profit qui fut très brièvement diffusé sur Fox (la chaine annula la série après 9 épisodes). Son parcours le mena ensuite jusqu'à X-Files, sur laquelle il ne passa qu'une saison (la quatrième), en tant que co-producteur executif. Une expérience en demi-teinte (il déclare lui même avoir "échoué misérablement" sur cette série), d'autant que Greenwalt n'a finalement signé qu'un seul script (le sympatoche mais très bancal Shynchrony/Au frontières du jamais, co-écrit avec Howard Gordon). Greenwalt explique qu'il ne comprenait pas vraiment cette série et son mode de fonctionnement. Il est pour sa part très attaché à traiter d'abord et avant tout des personnages, ce qu'X-Files a précisemment très souvent chercher à éviter. (C'est ainsi qu'il désigne souvent Miracles comme X-Files with heart {X-F avec du coeur}... ce qui prouvé définitivement qu'il n'a pas compris cette série ;o))
Après Chris Carter, Il rejoignit ensuite un autre grand nom de la télé en la personne de Joss Whedon, sur la série Buffy the Vampire Slayer, comme (co-)producteur exécutif. Une position qui le conduisit à co-créer et à devenir co-showrunner avec Whedon du spin-off Angel. Au terme de la troisième saison de cette série, il constata avec étonnement et une pointe d'amertume que le studio n'était pas exactement déterminé à ce que son contrat soit renouvelé. Il ne le fut donc pas (mais Greenwalt reste crédité comme consulting producer sur la série, placard bien connu des créateurs déchus).
En quête d'un nouveau job, il fut amené à visionner le pilote d'un nouveau drama,
Miracles, qui se cherchait un showrunner de calibre. En découvrant The Ferguson Syndrome, Greenwalt se connecta émotionellement avec la matériel présenté. Miracles s'était trouvé son Capitaine.

Michael Petroni
Créateur
Crédité en tant que co-créateur de Miracles, Michael Petroni n'a en fait jamais été véritablement associé à elle. Son crédit (qui découle de celui de la co-paternité de l'histoire du Pilote, The Ferguson Syndrome) Michael Petroni le doit au fait qu'il a signé le scénario du long-métrage que Spyglass acheta et qu'elle décida de retravailler pour en faire une série hebdomadaire, travail qu'elle confia à Richard Hatem. Ce dernier a défini le script de Petroni comme étant l'histoire d'un jeune homme qui se prépare à devenir prêtre, qui est une bonne personne, mais qui ne croit pas à l'aspect ‘magique’ de la religion. Cet homme enquêtait sur des miracles.
On doit à Petroni la script de Queen of the Damned (La Reine des Damnés - 2002) ainsi que l'écriture et la réalisation de Till Human Voices Wake Us (2001), film Australien (dont Petroni est originaire) avec Guy Pierce et Helena Bonham Carter.

Matt Reeves
Réalisateur du Pilote
Ami de longue date de Richard Hatem (il l'a rencontré sur les bancs de l'USC Film School), il a ainsi co-écrit avec lui Under Siege 2: Dark Territory (Piège à Grande Vitesse - 1995) avant de le retrouver aujourd'hui sur le projet Miracles.
Reeves a également collaboré avec Jason Katims (My So-Called Life, Roswell) co-auteur avec lui du long métrage The Pallbearer (1996) qu'il a réalisé. La même année, Reeves réalise un épisode de la trop courte série Relativity, due au même Katims. Reeves sera ensuite associé à la série Felicity, qu'il a co-créée et qu'il dirigea avec J.J. Abrams. Il en écrivit et réalisa plusieurs épisodes durant les 4 saisons de la série qui s'acheva au printemps 2002, peu après le tournage du Pilote de
Miracles.

 

Production:

Dans le petit monde des séries télévisées, Miracles fit pour la première fois parler d'elle lorsqu'on appris que c'était pour cette production que David Greenwalt, associé privilégié de Joss Whedon et co-créateur avec celui-ci d'Angel allait quitter cette dernière, la série-soeur de Buffy. (Un départ pas forcément complètement volontaire, d'ailleurs. Ah, les batailles créatifs/studios !).
Les premiers échos dans la presse n'étaient d'ailleurs pas franchement positifs, se contentant de décrire la (future) série (que personne n'avait vu) en trois mots: "plagiat de X-Files".
Miracles fut choisie par ABC pour être une série de remplacement de mi-saison pour la saison 2002/2003.
Son premier épisode, The Ferguson Syndrome, fut diffusé le 27 janvier 2003. Il recueillit des reviews franchement positives de la part des critiques aussi bien que du public. Du moins, du public qui avait regardé. Car, à la surprise d'absolument personne, l'épisode, programmé la lundi à 22 heures en face de CSI: Miami -- l'un des plus grands succès du moment -- réunit une audience relativement faible, et ABC se classe ce soir-là 4ème des 4 grands Networks US. Deux autres épisodes suivent les deux semaines suivantes, The Friendly Skies et The Patient. Puis la série connaît un premier hiatus d'un mois, celui-là prévu dès le départ (quelle drôle d'idée pour lancer une série et fidéliser ses spectateurs!).
Il est déjà clair à ce stade que
Miracles est une série fragile, et tout le monde ne manque pas de s'interroger sur la mal qu'aura pu lui faire cet arrêt d'un mois. Evidemment, l'effet ne fut pas positif. Mais ce n'était rien à coté de ce qui allait venir ! Car, après avoir programmé début mars deux nouveaux épisodes, Little Miss Lost et The Bone Scatterer, et alors que le troisième est d'ores et déjà annoncé, survient la seconde guerre du Golfe.
Le sixième épisode, Hand of God, un segment très important pour la mythologie de la série, est déprogrammé à la dernière minute pour laisser sa place à une allocation de George Bush qui proclame l'imminence de la fin de l'ultimatum, et annonce entre les lignes l'imminence de la guerre. Hand of God est reporté à la semaine suivante. Mais la guerre survient entre temps, si bien qu'il est déprogrammé une fois encore pour laisser sa place à la couverture de l'événement.
Annoncé une troisième fois pour le 31 mars, l'épisode sera -- incroyable ! -- vraiment diffusé. Il réunira aussi -- pas du tout incroyable ! -- la plus faible audience de la série.
A ce stade, j'aurais aimé vous parler de la diffusion des septs épisodes restants. Malheureusement, ABC ne m'en laissera pas la possibilité puisqu'elle a choisit d'annuler
Miracles sans autre forme de procès, et sans intention d'en diffuser la suite pourtant déjà tournée...

Lettre ouverte aux fans de Richard Hatem faisant suite à l'annulation de Miracles.